Le logement sera « la priorité des priorités » du second mandat de Bertrand Delanoë, a affirmé le 21 avril le maire socialiste de Paris devant le nouveau Conseil de Paris issu des municipales, tandis que le groupe UMP réclamait que la ville agisse contre la hausse des loyers.
« C’est une autre phase qui s’ouvre », a déclaré Bertrand Delanoë, avant de rappeler son engagement de campagne : 20% de logements sociaux dès 2014, soit 40.000 logements sociaux supplémentaires financés dans les six ans, dont 35% de grands logements.
Bertrand Delanoë a aussi rappelé l’objectif de construire 27.000 logements neufs, dont « la moitié de logements sociaux », a-t-il dit, soulignant que 62% des Parisiens étaient locataires.
Le maire a suggéré « d’augmenter de façon significative les pénalités pesant sur les communes qui n’appliquent pas la loi SRU » prévoyant notamment la construction de 20% de logements sociaux.
Il s’est inquiété par ailleurs de la réforme du livret A annoncée par le gouvernement, qui pourrait selon lui « affaiblir dans des proportions inquiétantes le financement dédié au logement social ».
La ministre de l’Economie et des Finances Christine Lagarde, conseillère UMP de Paris, a dénoncé « un mauvais procès », affirmant que l’extension à toutes les banques de la distribution du livret A « maintiendra le financement du logement social au moins au même niveau qu’actuellement ».
De son côté, le chef du groupe UMP Jean-François Lamour a rappelé à Bertrand Delanoë qu’en 2000, 5.757 logements étaient mis en chantier à Paris contre 3.775 en 2006, et souligné qu’il y avait actuellement 110.000 demandeurs de logements sociaux, dont 20.000 supplémentaires en sept ans.
L’ancien ministre des Sports « aurait aimé que la ville, au-delà des voeux traditionnels du conseil, engage ses bailleurs sociaux à ne pas augmenter les loyers et les charges ». « Nous atteignons en 5 ans à l’OPAC 11% de hausse et les charges ne cessent de progresser », a-t-il notamment relevé.
S’engageant à refuser le « manichéisme » dans son action, Jean-François Lamour a dit par ailleurs partager la volonté du maire de Paris de réserver un tiers des logements sociaux aux classes moyennes.
Un autre UMP, Jérôme Dubus a demandé le blocage pendant deux ans de tous les loyers de l’OPAC et de la RIVP, deux autres régies immobilières de la ville.
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