Concrètement, comment l’outil GenIA-L répond aux besoins spécifiques des collectivités en matière juridique ?
Quelles que soient la taille et l’organisation des collectivités territoriales, elles doivent répondre à d’importants défis. Cependant, l’environnement juridique est de plus en plus complexe. Le constat est simple : sans IA générative, cela devient extrêmement compliqué et chronophage de trouver l’information la plus juste possible dans un temps court. L’outil GenIA-L permet donc d’apporter rapidement des réponses très précises, notamment grâce à l’onglet qui affiche une synthèse. Il permet aussi d’approfondir la recherche en proposant d’autres questions autour de la thématique abordée. Et, enfin, il est également possible de consulter des cas d’usage.
Comment la plateforme garantit-elle la qualité et l’exactitude des réponses juridiques fournies ?
GenIA-L s’entraine sur plus d’un million de pages, et ce volume est composé de contenus législatifs, d’encyclopédies, de commentaires de doctrines et de jurisprudences. L’outil se base uniquement sur les fonds documentaires Lefebvre Dalloz, qui rassemblent trois maisons d’édition : les Éditions Francis Lefebvre, les Éditions Législatives et Dalloz. Concrètement, pour assurer la véracité des informations, nous avons 250 rédacteurs qui mettent à jour ces fonds quotidiennement. Notre spécificité, et ce qui fait notre richesse, c’est de travailler en univers fermé, exclusivement sur nos fonds, tout en garantissant un accès en temps réel à cette base de données juridiques avec toute la sécurité exigée en termes de fiabilité d’information.
Comment Lefebvre Dalloz accompagne-t-il les collectivités dans l’intégration de GenIA L dans leurs processus existants ? Quels types de formation et de support sont proposés ?
Le pôle formation de Lefebvre Dalloz est le troisième organisme de formation, donc on a tout de suite pris en charge ce sujet. D’autant qu’à l’inverse des moteurs de recherches qui utilisent des mots clés, l’outil GenIA-L fonctionne avec des questions qui peuvent être contextualisées pour un besoin précis. Et c’est un art de poser ainsi des questions ! C’est donc très important que nous formions l’ensemble des utilisateurs à la façon dont on doit poser des questions sur l’outil et on ne délivre pas d’accès aux licences GenIA-L sans avoir formé les équipes. Nous proposons différents formats de formations : e-learning, webinaire ou formation spéciale. On s’adapte aussi à l’audience, nous avons par exemple créé une formation spéciale pour répondre aux besoins du barreau de Paris. Peu importe le format, il y a un certain nombre de modules de formation qui sont obligatoires pour que les utilisateurs se sentent parfaitement à l’aise par la suite. On a déjà du recul sur nos formations, car on a lancé l’outil en 2023 en Espagne. On a pu en tirer des enseignements pour la formation en France, le but est de créer l’usage et les habitudes de travail, donc on n’hésite pas à proposer un retour à la formation.
Quelles sont les perspectives d’évolution pour cette intelligence artificielle ? Envisagez-vous d’ajouter de nouvelles fonctionnalités à l’avenir ?
Aujourd’hui GenIA-L, c’est un outil d’aide à la recherche et demain on vise l’aide à la production. En effet, on souhaite proposer des fonctionnalités supplémentaires pour aider les collectivités territoriales en leur offrant une assistance à la rédaction de documents juridiques. Les collectivités pourront bénéficier de GenIA-L pour produire ou compléter des modèles d’actes par exemple. Notre objectif c’est que toutes ces évolutions technologiques permettent de faciliter et d’accroître le rôle des juristes, tout en leur faisant gagner du temps.
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Ketty DE FALCO
Présidente des activités de Lefebvre Dalloz
Contenu proposé par Lefebvre Dalloz
