Le 10 mai, un collectif des élus de la Manche représentant 17 communes du Sud Manche, ont été rejoints par d’autres à la préfecture de Saint-Lô, où ils ont «symboliquement» déposé les arrêtés municipaux adoptés contre le projet de ligne très haute tension (THT) Cotentin-Maine.
«Notre démarche était symbolique. Nous souhaitions également être reçus à la préfecture. Nous avons été écoutés. On nous a promis qu’un rapport serait transmis au président de la République dans la semaine», a souligné Jean-Claude Bossard, maire du Chefresne, l’un des quatre représentants du collectif.
Dans leurs arrêtés anti-THT, les élus du Sud Manche demandent que RTE (Réseau de transport d’électricité) fasse passer la future ligne très haute tension à plus de 500 mètres de toute habitation, à plus de 300 mètres de tout élevage et qu’aucun chantier d’installation de la ligne ne soit engagé tant que rien ne prouve l’innocuité de la THT. Les élus locaux s’inspirent de la récente déclaration de la secrétaire d’Etat à l’écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, qui demande elle aussi plus d’études sur le sujet. L’Etat a cependant validé, au mois d’avril, le fuseau de moindre impact de la future ligne THT Cotentin-Maine. «Ce que nous voulons, insiste Jean-Claude Bossard, c’est que l’on nous assure que la future ligne THT ne présente aucun risque pour la santé des habitants. C’est notre leitmotiv».
Les élus vont donc continuer leurs démarches. A la fin du mois de mai, une réunion à Saint-Hilaire-du-Harcouët doit être organisée. «Pour l’heure, on essaie de s’organiser, malgré la pression énorme et les attaques de RTE qui a déjà déposé des demandes de dommages et intérêts auprès du tribunal administratif de Caen.»
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