La petite ville de Chemillé (Maine-et-Loire) vient de prendre possession de son «théâtre-foirail», une initiative originale de reconversion d’un équipement public en zone rurale. L’investissement s’est élevé à 11,5 millions d’euros, financé à 48 % par la communauté de communes (20 000 habitants).
Le projet remonte à 1996, année où est annoncée la fermeture, effective fin 1997, du foirail, un lieu hautement symbolique : dans ce bastion de la production bovine, le marché aux bestiaux de Chemillé a été durant la période de l’après-guerre l’un des plus importants de France avant d’être progressivement dépassé par le voisin choletais. La décision de transformer le foirail en un espace culturel s’est progressivement imposée aux élus locaux, soucieux de sauvegarder la trace historique de ce passé agricole.
Il offre aujourd’hui une superficie de 7.000 m2 dont 2.800 m2 de halle, susceptible d’accueillir aussi bien du théâtre que des expositions, des rencontres professionnelles ou des concerts (jauge de 7.000 spectateurs). Sa gestion a été confiée à un établissement public de coopération culturelle (EPCC), placé sous la direction de Marc Angelucci : cet ancien animateur de la chambre d’agriculture, chargé du développement des territoires, a été dès le départ associé à la conception du projet. L’EPCC gère également Camifolia, un jardin botanique (2 millions d’euros) qui fait la part belle aux plantes médicinales, autre production locale qui a fait la renommée de Chemillé.
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