Projeté dans les années 80 puis abandonné avant d’être relancé il y a quelques mois, le projet de TGV Centre-Auvergne (Paris-Bourges-Clermont-Ferrand) a du plomb dans l’aile. L’avant-projet de loi sur les suites du Grenelle de l’environnement ne l’inclut pas en effet parmi les projets prioritaires.
Face à la saturation prévisible de la ligne TGV Paris-Lyon, le projet de ligne Paris-Clermont avait été relancé par la SNCF et RFF à la fin de l’année dernière. Une association TGV grand Centre-Auvergne avait même été constituée par des élus sous la présidence de Rémi Pointereau, sénateur (UMP) du Cher et la présidence d’honneur de Brice Hortefeux.
Mais le projet de loi fait silence sur ce projet. Les élus ont donc décidé de se mobiliser et d’engager une action de lobbying. Rémi Pointereau a déjà affirmé qu’il ne voterait pas le projet de loi sans inscription de cette ligne TGV. De son côté, Serge Lepeltier, maire (UMP) de Bourges et ancien ministre de l’environnement a menacé : «ma solidarité personnelle et ma loyauté politique avec le gouvernement dépendent de ce dossier».
Un premier rassemblement vient de réunir une centaine d’élus devant la gare de Bourges tandis qu’une délégation se rendra à Paris le 11 juin devant le Sénat où sera débattu ce projet de loi.
Autre désillusion pour les élus berrichons : le 14 mai, la commission nationale du débat public a décidé de retirer le projet d’autoroute Bourges-Auxerre-Troyes sur demande de Jean-Louis Borloo. Un nouveau camouflet pour les élus du Cher qui crient à «l’abandon». Ils interprètent comme un signe de cet abandon le fait que la préfecture du Cher, département passé majoritairement à gauche lors des dernières municipales, soit sans préfet depuis plusieurs mois.
Pour en savoir plus
Consultez l’avant projet de loi sur les suites du Grenelle de l’environnement
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