Les présidents des deux conseils généraux (Charles Buttner pour le Haut-Rhin et Guy-Dominique Kennel pour le Bas-Rhin) et de la région Alsace (Adrien Zeller) veulent la «taxe Bur» le plus vite possible, plutôt que la taxe nationale concoctée par les services de l’Etat dans la foulée du Grenelle de l’environnement.
Ils l’ont fait savoir dans un courrier envoyé au préfet de région, rendu public le 5 juin. Deux éléments principaux motivent cette démarche : d’abord, le mode de calcul du projet national, qui prévoit de taxer le premier kilomètre parcouru sur les axes routiers concernés, alors que la taxe Bur – adoptée par l’Assemblée nationale en décembre 2005 – prévoit un système de tranches de 15 kilomètres, plus favorable dans une région comme l’Alsace où les centres économiques sont répartis sur tout le territoire.
Ensuite, les trois présidents demandent que cette taxe permette «un juste retour vers l’économie alsacienne des recettes que l’Etat prélèvera sur son réseau pendant la phase d’expérimentation». Il semble que le calcul des retombées prévues dans le projet de loi «Grenelle» soit moins favorable à la région que les décisions contenues dans la taxe Bur.
Les estimations portent sur environ 15 millions d’euros reversés aux collectivités sur une taxation totale d’environ 35 millions d’euros, à réinvestir dans les infrastructures locales. C’est ce mécanisme qui avait convaincu les entreprises régionales, et que défendent les présidents des départements et de la région.
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