La campagne de fouilles archéologiques préalables au chantier de construction de la future rocade ouest de Perpignan a mis au jour deux nécropoles anciennes sur le territoire de la commune de Saint-Estève (Pyrénées-Orientales). Les deux sites funéraires, caractérisés par des rituels différents, sont séparés d’environ 1.000 ans.
Le premier, une nécropole à incinération, a été actif à la fin de l’âge du bronze et au début de l’âge du fer (9e au 6e siècle avant notre ère). Il contiendrait environ 300 tombes. Le second, un cimetière à inhumation, date de la fin de la période romaine (3e au 4e siècle de notre ère) et abriterait une quarantaine de tombes.
La campagne de fouilles, prescrite par le service régional d’archéologie au conseil général des Pyrénées-Orientales, maître d’ouvrage, a été engagée début avril pour une période de quatre mois. Confiée à l’Inrap (Institut national de recherches archéologiques préventives), elle doit permettre de reconstituer les pratiques et les gestes funéraires des deux sites concernés.
Les diagnostics et fouilles archéologiques peuvent être prescrits par les services de l’Etat avant des grands travaux d’aménagement ou lorsqu’un permis de construire est déposé. Les surfaces étudiées chaque année représentent 10.000 à 15.000 hectares, soit 20% environ des superficies touchées par des travaux d’aménagement du territoire (700 km2 par an).
2.000 communes sont concernées chaque année par un chantier d’archéologie préventive. L’Inrap, principale structure de recherche archéologique française, réalise l’essentiel de ces études, qui sont, depuis 2003, ouvertes à la concurrence publique ou privée et facturée aux aménageurs.
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