La ville de Bergerac cherche depuis le 14 juin 2008 les moyens de dénoncer le contrat qui la lie à la société gestionnaire de parking, SAGS. En échange de la construction d’un parking souterrain et de l’aménagement de différents espaces de stationnement, qui ont mobilisé un investissement de plus de neuf millions d’euros, SAGS a obtenu pendant 32 ans la gestion de 1.500 places payantes. SAGS aurait constaté un décalage entre le prévisionnel de recettes et la réalité de ce qu’elle encaisse : en 2007, les recettes se situeraient 4% en dessous du prévisionnel. Et, pour 2008, les premières estimations laissent apparaître un montant 25% inférieur aux résultats attendus.
Inquiet, le délégataire a demandé à la ville de respecter ses engagements. Ainsi, la convention prévoit notamment la fin de la gratuité du stationnement entre 12 et 14 heures.
Face aux revendications de la société, la nouvelle municipalité, élue lors des dernières élections municipales, dit non. Elle conteste la convention qui prévoit également la hausse des tarifs de stationnement à partir de janvier 2009 : «cette convention, qui revient à la privatisation de l’espace public, génère aussi des contraintes. Elle nous oblige à mettre à disposition des agents municipaux supplémentaires. Par ailleurs, la ville n’a plus la liberté de créer des places de stationnement handicapées, etc. Le problème est identique pour la création de terrasses de café», déclare Alain Brettes, premier adjoint au maire.
Fort de ces constations, la commune vient de lancer une consultation pour désigner un conseiller juridique qui l’aidera à dénoncer le contrat.