Guy Delcourt, le maire (PS) de Lens, ne veut pas d’antenne téléphonique dans un site sensible. S’appuyant sur le principe de précaution, l’élu du Pas-de-Calais avait retiré l’autorisation d’implantation d’une antenne SFR dans un secteur résidentiel, par un arrêté municipal en janvier. Suite à une procédure engagée par SFR devant le juge administratif, la décision de retrait a été suspendue, la ville se pourvoyant ensuite en cassation devant le Conseil d’Etat.
Celui-ci n’examinera finalement pas le contentieux, le commissaire du gouvernement ayant conclu au rejet du pourvoi. Désormais sans solution judiciaire, le maire entend poursuivre sa mobilisation, proposant un site alternatif pour le relais mobile. «Sera-t-il nécessaire d’être confronté aux désastres tels que ceux provoqués par l’amiante pour prendre en considération la réalité des risques encourus par la population vivant à proximité d’une telle installation ?», interroge le député-maire de Lens, dénonçant «la désinvolture des pouvoirs publics».
L’hôtel de ville lui-même étant «saturé» d’antennes «posées de force», le maire compte faire procéder à des relevés sur les émissions d’ondes «au titre de la précaution pour le personnel municipal et la population».
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