Invités à se prononcer sur l’hypothèse du tracé HT 213 de la ligne à grande vitesse (LGV) Toulouse-Bordeaux qui longe l’aéroport d’Agen-La Garenne (Lot-et-Garonne), onze élus présents sur les 14 membres du syndicat mixte de l’aérodrome départemental (Smad) (1) ont émis à l’unanimité un avis défavorable lors du dernier conseil syndical, le 3 novembre.
Servitudes aéronautiques – «Nous n’avons pas à nous prononcer sur le bien-fondé de la LGV. Mais nous avons débattu de son impact sur l’activité de l’aéroport, cartes à l’appui et en présence d’un membre de la sécurité de l’aviation civile», a précisé Jean-Louis Matéos, président du Smad. Ces servitudes aéronautiques sont liés au cône d’envol et à une balise d’aide au pilotage.
RFF a engagé des négociations, mais sans succès – Pour les satisfaire, Réseau ferré de France (RFF) a proposé un tracé plus au sud. Mais situé à proximité de la zone d’activités Agropole à Estillac (Lot-et-Garonne), il n’a pas obtenu l’aval des élus locaux. RFF a engagé des discussions avec la direction générale de l’Aviation civile pour obtenir des dérogations aux servitudes aéronautiques. Elles risquent cependant de compromettre les projets de développement de la plate-forme aéroportuaire et notamment l’accueil de lignes low-cost. « On peut imaginer des murs de protection, mais nous ne cherchons pas des petites mesures ou des palliatifs », rappelle Pierre Bossy, directeur du Smad. En attendant le comité de pilotage sur la LGV en janvier 2012, de nouvelles études et discussions sont engagées.
L’aéroport départemental affiche un trafic de 31 500 passagers par an et 35 153 mouvements d’avion par an. La compagnie régulière Airlinair assure la desserte de Paris trois fois par jour.
Thèmes abordés
Régions
Notes
Note 01 Le conseil général de Lot-et-Garonne (61%), la communauté d'agglomération d'Agen (24%), et la chambre de commerce et d'industrie de Lot-et-Garonne (15%) participent au Smad. Retour au texte