La voie est dégagée pour la ligne ferroviaire reliant Nantes à Châteaubriant (64 kilomètres) : la commission d’enquête publique donne son feu vert à sa réouverture, soulignant au passage que le projet répond « à une demande presque unanime du public » et « à une diminution de la pollution et des accidents de la route ».
La population aura dû patienter une trentaine d’années avant de retrouver le chemin des rails : leur remise en service est attendue pour 2010-2011, alors que le dernier train de voyageurs à y avoir circulé date du 31 mai 1980.
La liaison s’effectuera via un tram-train électrique dont 7 rames ont déjà été commandées à Alstom. La réouverture s’effectuera en deux temps : un premier tronçon d’une trentaine de kilomètres entre Nantes et Nort-sur-Erdre sera d’abord opérationnel, la desserte de Châteaubriant n’étant pas prévue avant 2012-2013.
Un projet estimé à 200 millions d’euros
Piloté par la région des Pays de la Loire, le projet est estimé à 200 millions d’euros avec un cofinancement de l’Etat, du conseil général de la Loire-Atlantique, de la communauté urbaine de Nantes et de l’Union européenne.
Le conseil régional étudie par ailleurs la possibilité de recourir à la solution du tram-train sur des lignes TER existantes, telles que Nantes-Clisson et Nantes-La Roche-sur-Yon-Les Sables d’Olonne : plus souple d’utilisation, le tram-train évite en particulier les ruptures de charge et, en se connectant au réseau de tramway, de surcharger le trafic dans les gares.
Convention pour les TER
En juillet dernier, le conseil régional des Pays de la Loire et la SNCF ont signé une deuxième convention pour l’exploitation et le financement des TER pour la période 2008-2014. Avec une hausse de 40 % du trafic régional au cours des cinq dernières années et une augmentation de 120 % du nombre de voyageurs à l’horizon 2020, la SNCF entend mettre l’accent sur les trajets de vie quotidienne. De son côté, la région planifie 700 millions d’euros d’investissements ferroviaires d’ici à 2014.
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