Les élus des villes de Metz, Bitche et Dieuze, en Moselle, le département le plus touché par les restructurations militaires, se disent mitigés suite à leur rencontre du 2 septembre 2008 avec le président de la République. «Le président nous a affirmé que s’il pouvait rapatrier la brigade franco-allemande, nous aurions un des deux régiments», se réjouit Gérard Humbert, maire de Bitche. «Il n’a rien pu mettre noir sur blanc, mais il s’est engagé à venir avant la fin de l’année et nous lui faisons confiance», précise l’élu.
« Le cimetière des promesses non tenues est tellement grand en Lorraine que nous restons tous sur le qui-vive, quelle que soit notre couleur politique », a déclaré Dominique Gros, maire de Metz. Ce dernier maintient l’appel à une manifestation de protestation programmée le 6 septembre. Il attend de voir concrètement comment seront appliquées les mesures de compensations envisagées lors de cette réunion, à savoir :
- la délocalisation de 1500 fonctionnaires d’Etat dans la région ;
- l’inscription de l’université de Metz à la session de rattrapage du plan campus.
Le secrétaire d’Etat chargé de l’Aménagement du territoire Hubert Falco a pour sa part annoncé le lancement par l’Etat d’un plan « Grand Nord-Est ». Pour amortir le choc de la réforme de la carte militaire, le gouvernement a annoncé une enveloppe de 320 millions d’euros d’ici 2015.
A la suite de cette réception à l’Elysée, une réunion a rassemblé les différents protagonistes à la préfecture de région afin d’étudier d’éventuelles mesures de désenclavement des villes de Bitche et de Dieuze. Celles-ci constatent déjà des effets de l’annonce de la nouvelle carte militaire. Le marché de l’immobilier s’est effondré à Dieuze du fait de la mise en vente des propriétés des militaires sur le départ et une classe n’a pas été rouverte à Bitche.
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