A la question « avez-vous l’intention de solliciter un nouveau mandat de maire en 2014 ? », posée dans le cadre de ce sondage (1), 47% des élus interrogés répondent qu’ils ne savent pas, 34% oui, et 19% non.
« A mi-mandat, les élus sont sans doute plus attachés à achever les réalisations engagées qu’à dessiner les lignes d’une candidature future. Mais la complexité de la tâche actuelle ainsi que le manque de visibilité sur les moyens pèsent aussi très certainement dans cette indécision », est-il écrit dans le mensuel « le Courrier des maires ». 66% des maires considèrent d’ailleurs qu’il « est plus difficile d’être maire en 2011 qu’en 2001 », 10% étant d’un avis contraire, et 24% ne savant pas.
La difficile maîtrise des dépenses d’énergies – Interrogés sur les finances locales, 92% des maires estiment que le gel des dotations de 2011 à 2013 constitue un frein à l’investisseur local. 74% considèrent qu’ils n’ont pas les moyens de réaliser les objectifs du Grenelle de l’environnement, notamment la maîtrise des dépenses d’énergies que près de 54% considèrent comme prioritaire. Ils ne sont que 10% à estimer qu’ils en ont les moyens et 16% ne savent pas.
Désaveu de la réforme territoriale – 52% des maires affirment que la loi sur la réforme territoriale est « un frein » à la décentralisation, contre 16% qui répondent que c’est « un progrès » et 32% ni l’un ni l’autre. La décentralisation n’est d’ailleurs pas un processus achevé, 40 % des maires estimant qu’il « faut la renforcer », contre 26 % qui estiment qu’elle a « atteint un niveau suffisant ». Mais sans doute en en repensant les finalités, car 34 % des maires estiment que « l’Etat doit recentraliser la gestion de certaines compétences ».
52% répondent que la création du conseiller territorial, au coeur de la réforme des collectivités de 2010, est « une mauvaise chose » et 31% « une bonne chose ». 76% considèrent que « la réforme menace les cofinancements ».
Réformes de la FPT – Interrogés sur les effets des récentes réformes qui ont concerné la fonction publique territoriale (mobilité, dialogue social, rémunération, résorption de l’emploi précaire…), 40% jugent qu’elles vont plutôt dans le bon sens contre 26 % qui pensent le contraire. Mais une forte proportion d’entre eux, 34 %, n’ont pas d’avis sur le sujet.
Prévention de la délinquance : ne pas aller trop loin – Une majorité des maires, 52 %, ne sont pas favorables à « un renforcement du rôle du maire en matière de prévention de la délinquance », mais 39 % demandent à l’inverse un rôle plus important. 9 % sont sans opinion sur le sujet.
Extrait du sondage « Courrier des Maires », novembre 2011
Cet article est en relation avec les dossiers
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Thèmes abordés
Notes
Note 01 Baromètre conçu par Le Courrier des maires, en partenariat avec Income Consulting et avec le soutien d'Energies Communes GDF Suez. Il a été réalisé du 20 septembre au 6 octobre 2011 par le biais d'un questionnaire adressé par mail aux maires et adjoints. 360 élus y ont répondu, 79% de maires et 21% d'adjoints au maire. Ils sont à 85% élus dans des communes de 5.000 habitants et moins. Ce baromètre sera actualisé chaque année à l'occasion du congrès de l'AMF Retour au texte