Gilles Demailly, le maire (PS) d’Amiens a annoncé le 9 septembre 2008, une réorientation de la politique menée par son prédécesseur, le centriste Gilles de Robien, en matière d’urbanisme et de logement. Première grande décision : l’arrêt des démolitions systématiques des logements sociaux. Programmés dans le cadre de la convention Anru signée en 2005 (243 millions d’euros inscrits), ces destructions concernaient plusieurs centaines de logements répartis dans trois quartiers sensibles de la ville. Après étude de faisabilité et concertation avec les habitants, une grande partie de ces habitations seront donc rénovées «en profondeur» afin, notamment, de diminuer la pression sur le parc social :
«La ville d’Amiens est actuellement en difficulté vis-à-vis des services de l’Etat en raison d’un déficit de constructions par rapport au nombre de destructions réalisées», explique Gilles Demailly.
Le nouveau maire d’Amiens a également réaffirmé son ambition de créer 10.000 logements supplémentaires et de doubler le rythme des constructions de logements étudiants d’ici 2015. Pour ce faire, l’équipe municipale entend notamment contraindre les promoteurs à inclure 20% de logements sociaux dans les futurs programmes de construction et modifier l’actuel PLU.
Enfin, Gilles Demailly promet de mettre l’accent sur la dimension environnementale des projets urbains, en favorisant la construction «d’éco quartiers» ou de bâtiments à haute performance énergétique.
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