La remise en service, le 1er octobre, du tunnel routier de Sainte-Marie aux Mines, le plus long de France, est accompagnée de protestations des élus du massif vosgiens qui viennent de confirmer qu’ils bloqueront les cols du Bonhomme, de Bussang et de Saales le 24 septembre de 10 heures à midi.
En cause, la réglementation jugée trop peu contraignante pour le transit routier sur ces axes ainsi que la politique tarifaire de la Société des autoroutes Paris-Rhin-Rhône (APRR), concessionnaire de l’ouvrage reliant l’Alsace et la Lorraine. Les élus régionaux estiment que le trafic de transit va continuer à se déverser sur les cols vosgiens, notamment en raison du coût trop élevé du péage pour les transports inter régionaux.
Lors de la fermeture du tunnel en 2004, les pouvoirs publics ont mis en place un système de restriction du trafic de transit via les cols vosgiens, privilégiant le contournement du massif. Avec la réouverture du tunnel, ce contournement n’a plus de raison d’être mais les prévisions de trafic de poids-lourds sous les Vosges se limitent à 300 véhicules par jour en 2009 contre 1.600 en 1999 et près de 3 800 sur les autres cols autorisés.
Les tests de sécurité effectués le 17 septembre ont permis de faire la preuve de l’efficacité des dispositifs anti-fumées du tunnel. L’ouvrage a été entièrement refait depuis 2004 pour une ouverture prévue le 1er octobre, selon APRR.
Seul reste à valider l’avis de la commission de sécurité après un exercice test de grande dimension qui aura lieu ce soir. Les travaux ont coûté 180 millions d’euros dont 35 millions à la charge de l’Etat et des collectivités.
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