Le conseil régional Nord-Pas-de-Calais, maître d’ouvrage du musée du Louvre-Lens, s’inquiète de l’absence de dynamique territoriale autour de ce grand projet culturel. Une séance publique, commune à la région et au CESR, en présence des élus locaux et de la direction du Louvre, a d’abord rassuré sur la réalisation de l’équipement lui-même (127 millions d’euros), malgré plusieurs appels d’offres infructueux.
Le projet, qui porte sur 28.000 m2 de bâtiments conçus par le cabinet japonais Sanaa, sera un autre musée du Louvre dans toutes ses missions, y compris d’accès de la culture aux populations les moins favorisées, a rappelé Henry Loyrette, président directeur du Louvre.
En revanche, le débat a mis en exergue l’absence de dynamique locale, contrairement à l’effet produit à Bilbao par l’implantation du musée Guggenheim. «La greffe peut-elle échouer ?», interroge même Daniel Percheron, président (PS) de région.
La multiplicité des agglomérations, communes, ou organismes sur le périmètre n’a pas permis à ce jour de dégager une gouvernance locale cohérente ni d’outil opérationnel. Les CCI concernées sont vent debout contre l’augmentation soudaine du versement transport adopté cet été (au taux maximum de 1,8%) en vue d’un futur tramway, criant au manque de concertation, tandis que les EPCI dénoncent le scepticisme du monde économique.
Gilbert Rolos, président de la mission bassin minier, plaide pour la création d’une grande Sem de projet, tandis que d’autres élus comme Philippe Kemel, vice-président du conseil régional et maire de Carvin, préconisent la mise en place d’un syndicat mixte.
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