Les élus de toutes tendances ont vivement rejeté la création d’une assemblée commune des trois grandes collectivités alsaciennes, lors de la séance du conseil général du Haut-Rhin, le 10 octobre 2008. Celle-ci avait été évoquée dans un courrier des deux présidents des conseils généraux au chef de l’Etat. Charles Buttner (Haut-Rhin) et Guy-Dominique Kennel (Bas-Rhin) y revendiquaient pour l’Alsace un rôle expérimental en matière de réforme des collectivités locales.
L’ambiance fusionnelle qui régnait lors de la réunion plénière des deux conseils généraux alsaciens le 29 septembre à Sélestat, l’élan impulsé ce jour-là n’aura pas duré longtemps. Les deux assemblées semblaient en phase pour progresser à pas comptés sur le chemin du travail en commun et même vers une future assemblée commune.
«Le département possède une légitimité spécifique qu’il n’est pas question de brader» ont déclaré des élus de plusieurs bords politiques. D’autres ont considéré que les choses avancent trop vite et avouent discrètement qu’ils préfèrent voir le législateur décider à leur place.
En attendant, les travaux menés en communs ne sont pas mis en cause, mais l’ambiance revient à une certaine méfiance qui semblait avoir été entamée par l’assemblée commune. Ce rafraîchissement se trouve renforcé par les reproches émis par le président de la région Alsace, Adrien Zeller (UMP), qui s’est déclaré agacé de n’avoir pas été consulté avant les initiatives prises notamment par Guy-Dominique Kennel (UMP).
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