L’ouverture le 2 octobre du tunnel de Sainte-Marie-aux-Mines – sept kilomètres entre le centre Alsace et Saint-Dié-des-Vosges – n’a pas résolu le problème du transit des poids lourds dans les vallées vosgiennes, notamment celles de St-Amarin et du Bonhomme. En cause selon le conseil général du Haut-Rhin, les tarifs élevés pratiqués par le gestionnaire du tunnel, la société des autoroutes Paris-Rhin-Rhône (APRR).
Les 55 euros par passage de camion restent en travers de la gorge des élus départementaux qui ont décidé de bloquer le versement d’une subvention de 5 millions d’euros qui reste à régler à APRR dans le cadre des travaux de réaménagement du tunnel, tant que ces tarifs ne sont pas revus à la baisse.
A l’appui de la colère des élus, les premiers comptages qui démontrent que quelques centaines de camions empruntent le tunnel chaque jour, contre environ 5.000 qui franchissent toujours les Vosges par les routes, comme avant la réouverture de l’ouvrage. APRR fait valoir le fait qu’un nouvel axe de circulation met des années à trouver son trafic de croisière. Mais les élus et leurs électeurs s’impatientent, et un élu a présenté le témoignage d’une entreprise de transport qui a donné consigne formelle à tous ses chauffeurs de n’emprunter en aucun cas le tunnel en raison du coût du péage.
Dans la foulée, le conseil général du Haut-Rhin a également bloqué une subvention de 150.000 euros qui devait servir à étudier la construction d’un second tunnel. Voulu par le président du conseil général des Vosges, Christian Poncelet, cet ouvrage est en revanche contesté côté alsacien où l’on ne veut pas entendre parler d’autoroutes à camions à travers les vallées, même via le tunnel.
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