Le président du conseil général des Bouches-du-Rhône, Jean-Noël Guérini (PS), et les élus marseillais ont successivement commenté devant la presse, jeudi 23 octobre, l’impact de la crise financière sur les projets et investissements engagés.
«Dans le budget 2009, les investissements se maintiendront autour de 500 millions d’euros et la fiscalité n’augmentera pas. Notre faible endettement actuel (87 euros par habitant) nous permettra d’avoir recours à des emprunts à taux fixe pour financer nos projets. Tous les collèges programmés seront notamment réalisés», a souligné le président du département.
Dans la foulée, Roland Blum, premier adjoint au maire de Marseille affirmait que le milliard d’euros d’investissements prévu par la municipalité d’ici à 2014 «n’est pas remis en question». Rappelant que 52% des emprunts de la ville étaient à taux fixe, l’élu marseillais précisait que le coût de la dette (d’un montant de 1,850 milliard d’euros) sera conforme au budget 2008, mais qu’il devrait néanmoins augmenter de 10 millions d’euros en 2009. La ville s’appuiera notamment sur la dynamique de la «capitale européenne 2013 de la culture» pour mener à leur terme plusieurs opérations en cours ; en particulier la transformation des anciens silos portuaires en salle de spectacles (32 millions d’euros apportés par la ville sur un budget total de 34 millions) ou la construction du Musée des civilisations d’Europe et de la Méditerranée (cofinancé par la municipalité à hauteur de 15 millions d’euros).
La crise sera, en revanche, plus sensible sur le budget de fonctionnement de la ville. Roland Blum a en effet annoncé que le personnel communal serait inévitablement réduit. «Un départ à la retraite sur deux ou sur trois ne sera pas remplacé», a-t-il indiqué.
Enfin, Guy Teissier, le président d’Euroméditerranée, a confirmé que l’établissement public allait continuer à concentrer d’ici à 2012 de lourds investissements sur son périmètre : 346 millions d’euros pour les équipements publics, 223 millions pour les aménagements publics et 1,17 milliard d’euros pour les projets privés.
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