Le président du Conseil général (PS) des Bouches-du-Rhône Jean-Noël Guérini a réaffirmé le 23 octobre 2008 son attachement «indéfectible» à la «ligne des métropoles» et au positionnement stratégique de Marseille dans le dossier de la LGV Paca. «Contrairement à d’autres élus, je n’ai pas changé d’idée, a-t-il insisté. La ligne nouvelle doit passer par Marseille sous peine de voir la ville disparaître de l’arc méditerranéen».
Prévu initialement le 13 octobre 2008, le Comité d’orientation de la LGV Paca, au cours duquel RFF doit présenter ses propositions de tracé à l’Etat et aux collectivités concernées, n’a toujours pas eu lieu. Ce troisième report s’explique par l’absence de consensus sur ce dossier sensible.
Le 9 octobre, le maire (UMP) de Marseille, qui, avant l’été, s’était prononcé «sous certaines conditions» en faveur de l’itinéraire «Centre-Var» (entre la gare TGV d’Aix-en-Provence et Nice en longeant le sillon de l’A8) avait fait marche arrière. Jean-Claude Gaudin était revenu sur sa position initiale, à savoir un passage de la future ligne par «les métropoles du Sud», c’est-à-dire Marseille et Toulon. Il rejoignait ainsi la position défendue par le président (PS) de la communauté urbaine Marseille Provence Métropole et du président (PS) du conseil général des Bouches-du-Rhône, tous deux refusant de financer un tracé qui éviterait la cité phocéenne.
Dans le même temps, plusieurs élus du Pays d’Aix et du Var, de nombreuses associations de défense de l’environnement, des organisations viticoles, multipliaient les manifestations contre le tracé «Centre-Var». Une option pourtant énergiquement défendue par le préfet de région en raison de son coût financier. Ce scénario permettant, selon le représentant de l’Etat, d’économiser 1,7 milliard d’euros et de gagner 23 minutes sur le trajet Paris-Nice.
S’étonnant du silence du maire Toulon, Hubert Falco, par ailleurs ministre de l’Aménagement du territoire, le président (PS) de la région Paca, réclame à présent une réunion de crise pour sortir de l’impasse. Michel Vauzelle craint, en effet, par-dessus tout que l’Etat ne renonce au projet. «Sans LGV, la région deviendrait le maillon faible de l’arc latin», affirme-t-il.
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