Le préfet de l’Oise a finalement mis son veto, le 21 octobre 2008, au projet de construction d’un parc de neuf éoliennes qui devait voir le jour à Bailleul-le-Soc, Epineuse et Fouilleuse, trois communes du plateau picard.
Selon la préfecture, le constructeur Enertrag-France, filiale du groupe allemand Renergiepartner, n’aurait pas répondu à ses obligations en ne prenant pas en compte l’existence d’un corridor écologique et la présence de trois fermes classées du XVIIIe siècle à proximité du site.
En juillet, les services de l’Etat avaient déjà manifesté leur volonté de mettre de l’ordre dans la multiplication de ces installations en éditant un guide du développement de l’éolien, à destination des communes. Cela n’a semble-t-il pas suffit à stopper l’inflation des projets dans le département, ni la mobilisation des associations d’opposants.
Cet été, ces dernières ont obtenu du tribunal administratif, l’annulation à un chantier de douze éoliennes prévues à Crèvecoeur-le-Grand, Francastel et Viefvillers.
A la rentrée, elles sont également intervenues pour empêcher la construction d’un parc de 70 engins, imaginé par la communauté de communes de la Picardie Verte.
Le 4 octobre 2008, à l’issue de la manifestation parisienne contre l’éolien industriel, les associations ont été reçues par Jean-Louis Borloo, le ministre de l’Ecologie, à qui elles ont fait part de leur volonté de voir les projets plus strictement encadrés à l’avenir.
La Picardie est devenue la première région française en matière d’installations éoliennes.
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