«Aujourd’hui, 99,92% du département est raccordé à l’internet haut débit via l’ADSL ou la technologie Wifi et des solutions au cas par cas sont en voie d’être trouvées pour les quelques dizaines de foyers restants. Cet investissement résulte d’un financement innovant visant à concilier l’action publique et la mise en concurrence de partenaires privés : sur les 100 millions d’euros nécessaires au développement du haut débit, seulement 24 millions d’euros étaient de l’argent public».
Par cette démarche initiée il y a plus de huit ans, le département de la Manche est cité comme modèle par les experts des technologies de l’information et de la communication. Jean-François Le Grand, président du conseil général de la Manche, était d’ailleurs invité pour les 12e entretiens de l’autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep), le 13 octobre 2008, pour y porter son témoignage :
«Nous avions toutes les raisons de nous engager rapidement dans le désenclavement numérique puisque nous sommes une presqu’ile, une sorte de Finistère, et que nous avons subi tout au long de notre histoire un certain nombre de handicaps du fait de notre positionnement géographique.»
Associant l’ensemble des collectivités locales à travers le syndicat mixte Manche numérique, le conseil général a oeuvré pour un désenclavement dans le respect de l’égalité des chances en développant un réseau public, autorisé suite à l’adoption par le Parlement de l’article L1425-1 du Code général des collectivités territoriales et financé essentiellement par des apports privés.
Aujourd’hui, selon le même mode, la Manche est en train d’opérer à sa couverture en très haut débit (FTTH – Fiber To The Home).
«D’ici la fin de l’année 2008, 8.000 foyers à Cherbourg et Saint-Lô seront éligibles au très haut débit, avec zéro euro d’investissement public.»
Ce seront 26.000 foyers en septembre 2009 et 86.000, en 2012.
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