Lancée publiquement par les dirigeants mulhousiens, début mars 2011, l’idée de ce rapprochement a avancé à pas de géants cet été.
Le président de la CUS, Jacques Bigot, a confirmé que le conseil communautaire serait saisi d’un projet de délibération dans sa séance du 29 septembre, portant sur la création d’un syndicat mixte avec la M2A. « Cette structure utilisera les ressources des deux agglomérations pour travailler sur des projets sur l’accessibilité, le développement économique, universitaire, des pôles santé, le domaine culturel, etc. ».
Entre les deux principales villes d’Alsace (475 000 habitants dans la CUS et 252 000 à la M2A) l’entente règne d’autant plus les intérêts communs dépassent désormais les clivages politiques ou symboliques. Depuis qu’elle s’est dotée d’une structure communautaire, l’agglomération de Mulhouse affiche ses atouts et ses ambitions sans remettre en cause le statut naturel de capitale régionale de Strasbourg.
Dans le même temps, la principale cité alsacienne a tout à gagner en s’appuyant sur le potentiel industriel, universitaire, culturel de Mulhouse, sans oublier son aéroport.
Tout en conservant un soutien sans ambiguïté à la plateforme de Strasbourg pour des liaisons court courrier, les élus de la CUS admettent qu’il est devenu tout à fait logique de considérer que l’aéroport de Bâle-Mulhouse, bientôt connecté par TGV en 45 minutes depuis le centre de Strasbourg, pourrait représenter une alternative moyen et long courrier parfaitement crédible pour la capitale européenne.
Donne nouvelle dans l’échiquier politico-administratif régional – L’avancée du projet de métropole M2A-CUS représente une donne nouvelle dans l’échiquier politico-administratif régional.
L’entente parfaite affichée par les dirigeants des agglomérations :
- Jean Rottner (maire UMP de Mulhouse),
- Jean-Marie-Bockel (président LGM de la M2A)
- et les socialistes Jacques Bigot (président de la CUS)
- et Roland Ries (maire de Strasbourg),
confirme que les élus régionaux savent passer outre leur couleur politique pour faire progresser les dossiers régionaux. Ce constat intéresse au plus haut point Philippe Richert, ministre chargé des Collectivités territoriales et président de la région Alsace, qui travaille à trouver un consensus au sein même de l’UMP pour concrétiser son projet de Conseil unique d’Alsace.
La création des pôles métropolitains a été permise par la loi de réforme des collectivités territoriales du 16 décembre 2010. Le dossier de la refonte de la carte de l’intercommunalité est piloté par le ministre des Collectivités territoriales et président de la région Alsace Philippe Richert (UMP).
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