La Champagne-Ardenne est l’une des toutes premières régions de France à avoir arrêté son Plan climat énergie régional, dont le principe avait été adopté dès décembre 2006.
Présenté le 6 novembre 2008, il est le fruit d’une large consultation : près de 150 acteurs publics ou privés ont phosphoré au printemps dans des groupes de travail thématiques.
Il reprend les grands objectifs nationaux : réduire par quatre les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2050, au rythme de 3 % par an. Ce gros catalogue de 160 pages se garde de prendre d’autres engagements chiffrés, jugés ici «évolutifs et arbitraires». Précédé d’un atlas régional des émissions de GES, le plan est structuré autour des 4 secteurs émetteurs (bâtiment, transports, industrie et agriculture), auquel s’ajoute un secteur transversal incluant notamment l’administration (Etat et collectivités), à qui il est demandé d’être «exemplaire».
13,6 millions de tonnes de CO2 par an
Il se divise en 20 fiches programmes, elles-mêmes subdivisées en 64 fiches actions. Il sera décliné avant la fin de l’année en fiches territoriales pour permettre à chacun des 36 territoires de la région (départements, agglomérations, pays et parcs naturels régionaux) d’élaborer son propre plan d’action. La région se dotera prochainement d’outils complémentaires : un guide opérationnel et un observatoire régional qui sera chargé du suivi de ce plan. La Champagne-Ardenne émet 13,6 millions de tonnes de CO2 par an, soit environ 10 tonnes par habitant, ce qui la situe dans la moyenne nationale. Elle se caractérise toutefois par une part plus importante d’émissions d’origine agricole et par une consommation énergétique des logements largement supérieure à la moyenne nationale.
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