Le conseil général de Loir-et-Cher à adopté le 11 décembre 2008 son budget primitif 2009 qui s’équilibre à 352 millions d’euros contre 340 en 2007. Maurice Leroy président (Nouveau Centre) du département a reconnu que ce budget avait été particulièrement difficile à élaborer : «encadré, corseté, le conseil général subit de plus en plus les restrictions financières édictées par l’État (
) alors que le coût net des transferts s’accroît chaque année».
Globalement, les recettes du département (71,1 millions d’euros en investissement et 281 millions d’euros en fonctionnement) sont maintenues grâce à la fiscalité directe (107 millions d’euros) qui progresse de 3,1%. Les ressources de fonctionnement évoluent de 2% alors que les recettes d’investissement régressent de 15 à 14 millions d’euros.
Mais c’est avec la fiscalité indirecte que la crise fait déjà sentir ses effets : les droits de mutation (22 millions) sont en recul de 20% avec un moins-perçu de 8,5 millions par rapport à 2008. Ce manque ne sera pas comblé par les compensations de l’Etat qui ne progressent globalement que de 0,8%.
Face à cette situation, le conseil général devra emprunter davantage (31,4 millions) soit 7 millions de plus que l’an passé, ce qui entraîne notamment un recul de 29% de l’épargne brute. Mais le département «ne veut pas céder tentation du repli».
C’est pourquoi les crédits d’investissements (60,2 millions) progressent de 0,9 % par rapport à l’an passé avec un effort sur les collèges et les routes.
De leur côté, les dépenses de fonctionnement (259,9 millions) augmentent de 5,9% avec notamment 137,8 millions, (+5,9%) pour l’aide sociale et 52,1 millions (soit +10,6% ou 5,6% hors décentralisation) pour les dépenses de personnel.
Pour équilibrer son budget le conseil général a fait le choix de ne pas augmenter la fiscalité. La dette sera donc alourdie. Mais avec un stock de 62 millions et sans produits toxiques la situation est jugée «saine», ce qui permettra de passer «le cap de la crise».
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