Dans un souci de diversification des sources de financement, la région Nord-Pas de Calais est revenue le 12 décembre 2008 sur le marché obligataire, après deux précédentes émissions en 1996 et 2003.
Arrangée par Dexia et HSBC, l’actuelle émission obligataire porte sur un montant de 50 millions d’euros. Et, fait nouveau, elle est placée uniquement auprès d’investisseurs ou fonds reconnus socialement responsables.
Ces 50 millions d’euros, un montant modeste pour la collectivité régionale, viennent s’ajouter à la masse de financement permettant de réaliser les grands équipements structurants (investissements ferroviaires, fluviaux, portuaires, etc.) qui s’inscrivent dans le schéma régional d’aménagement durable du territoire (bâtiment HQE, achats durables, modes de déplacement alternatifs à la voiture, etc.).
«Nous nous sommes tournés vers le marché obligataire car il nous est apparu être le plus optimum en ce moment», explique Sarah Ascher, à la gestion financière de la région. «Le marché obligataire redevient concurrentiel par rapport au bancaire. Actuellement les emprunts classiques ont des marges d’environ 100 points de base ; l’émission obligataire groupée de l’Association des communautés urbaines de France également. Les prêts de la Caisse des dépôts et consignations sortent à environ 60 points. Dès lors, notre émission obligataire, qui est sorti à 70 points de base, nous semble concurrentielle».
Le conseil régional envisage sans doute de lancer d’autres émissions obligataires. Afin de continuer à diversifier les financements, les services financiers étudient également les pistes du crédit-bail et de la BEI (Banque européenne d’investissement).
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