Pour le conseil général des Bouches-du-Rhône, l’année 2009 sera placée sous le signe du soutien massif à l’économie départementale. Crise oblige, le budget de 2,205 milliards d’euros hors dette (+ 3,16%) adopté le 12 décembre, se caractérise non seulement par le très haut niveau des investissements (551,5 millions d’euros, en hausse de 7,3%), mais également par l’inscription d’un plan quinquennal de 500 millions d’euros en autorisations de programme pour financer des projets de développement dans le domaine des transports, des routes, du logement et du cadre de vie.
La moitié de cette enveloppe exceptionnelle sera réservée au financement des opérations lancées par la Communauté urbaine de Marseille dont la trésorerie est très tendue.
Pour mener à bien cette politique d’investissements soutenus, le département ne sollicitera pas le contribuable puisque les taux d’imposition resteront identiques à ceux de 2008. Il aura, en revanche, largement recours à l’emprunt (214 millions d’euros), près de 55% des investissements inscrits au budget étant financés par l’épargne nette.
Si les recettes du conseil général s’élèvent globalement à 2,002 milliards d’euros en 2009, elles s’établissent à 1,963 milliard pour la section de fonctionnement, en progression de 0,8% par rapport à 2008, ce qui correspond à 1025 euros par habitant.
Amputées de 36 millions d’euros en raison de la baisse des droits de mutation (- 15%), les recettes de fonctionnement de la collectivité présidée par Jean-Noël Guérini (PS) seront essentiellement assurée par la fiscalité directe (665,4 millions d’euros), la dotation globale de fonctionnement (DGF – 419,1 millions d’euros) et la taxe intérieure sur les produits pétroliers (TIPP – 314,8 millions d’euros).
Les charges liées à la décentralisation impacteront, fin 2009, le budget du département à hauteur de 617 millions d’euros.
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