Le conseil municipal de Lion-en-Sullias, commune de 400 habitants de l’est du Loiret, a adopté une délibération claire : « vu le nombre croissant de refus quasi systématiques des permis de la part des Architectes des Bâtiments de France, le conseil confirme son intention de déclasser l’église ». C’était le 19 mai 2011.
Source de tous les maux : l’inscription en 1992 à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques de l’église Saint-Étienne du 11ème siècle. Mais cette inscription entraîne de fait un périmètre de protection de 500 mètres englobant la quasi-totalité du village et à l’intérieur duquel les projets immobiliers doivent recevoir l’aval de l’ABF. « On a eu un certain nombre de refus inexplicables, explique le maire Gilles Lepeltier par ailleurs président de l’association des maires ruraux du Loiret, mais des refus que l’on ne peut pas expliquer aux habitants car on ne comprend pas les motivations de l’ABF ».
Le maire ajoute à cela « des difficultés relationnelles avec l’ABF».
Simplification des normes- Cette position « rigide » de l’architecte entraînerait un certain « incivisme » d’habitants menant leurs projets sans demander d’autorisation.
En s’appuyant sur la délibération communale le maire va donc demander au préfet la désinscription de l’église.
Mais la préfecture pourrait répondre en proposant un « périmètre de protection modifié », plus restreint, mais qui nécessite la révision du PLU ce que vient justement de faire la commune qui refuse cette proposition.
Elle appelle aussi en renfort le président du conseil général, Eric Doligé qui dans son récent rapport sur la simplification des normes appelle a une réforme des interventions des ABF.
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