Le conseil régional de Haute-Normandie a voté le 8 décembre 2008 son budget primitif 2009 qui s’élève à 919,2 millions d’euros contre 915,2 millions d’euros en 2008 soit une progression de 0,42%.
Ce budget est marqué par l’adoption d’une enveloppe financière de 50 millions d’euros pour soutenir les entreprises face à la crise économique. Disponible dès maintenant «en raison de la bonne santé financière de la région», selon Alain Le Vern, son président socialiste, cette somme va permettre de décliner trois mesures phares.
D’abord l’aide à la relance de l’activité du BTP, des PME et des TPE en accélérant les grands projets régionaux (route, lignes ferroviaires, ports
). Certains sont «parfois au point mort en raison de la défaillance financière de l’Etat qui n’honore pas certaines participations », selon Alain Le Vern. La région avancera également de l’argent aux collectivités ayant des projets mais pas assez de finances pour les lancer, notamment les pays et les intercommunalités.
Ensuite, pour les PME, la région propose désormais, en plus de celles existantes ou en renforçant ces dernières, différentes aides : extension des garantie de prêts aux entreprises via un renforcement du partenariat avec Oseo, facilités de trésorerie, prêts nouveaux ou élargis, accélération de la gestion des dossiers de projets d’investissement, différés sur les avances remboursables, aide au renforcement des fonds propres
Enfin la région va aider financièrement les entreprises en chômage technique qui souhaiteraient proposer des formations à leurs salariés durant ces périodes.
Le BP 2009 prévoit des dépenses de fonctionnement à hauteur de 502,191 millions d’euros, en augmentation de 6,72 % par rapport à 2 008. Parallèlement, les recettes de fonctionnement s’élèvent à 526,637 millions d’euros en hausse de 1%.
Les dépenses d’investissement baissent de 6.52% par rapport à 2008 pour atteindre 474,365 millions d’euros, tandis que les recettes d’investissement, hors emprunt, sont estimées à 105,081 millions d’euros (en baisse de 5,48%). Aucune augmentation d’impôts n’est prévue. La collectivité recourt donc à l’emprunt. L’encours de dette du conseil régional, en 2009, sera dès lors de 100 millions d’euros, contre 77 millions d’euros en 2008. Des emprunts qui, à 98%, sont à taux fixes.
Enfin, la région peut compter sur des dotations de l’Etat en légère hausse : la DGF progresse de 1.5% (147,8 millions d’euros attendus en 2009), la dotation formation professionnelle de 2.2% (73 millions d’euros), la dotation apprentissage de 3.1% (13,3 millions d’euros) et la DGD augmente de 2.1% (9,5 millions d’euros).
Si la région n’a pas rencontré de difficultés particulières pour établir son budget, «en raison de la bonne gestion des années précédentes, elle sera très vigilantes pour contrôler l’évolution des dépenses de fonctionnement en raison des conséquences financières du transfert des personnels Tos».
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