L’annonce est officiellement intervenue lors du dernier conseil communautaire, qui s’est tenu le 15 décembre 2008: c’est la Corporation Française des Transports (CFT), qui a été retenue dans le cadre du renouvellement de la délégation des transports publics d’Amiens Métropole.
L’entreprise, basée à Perpignan, se sera donc finalement montrée plus convaincante que son concurrent, le groupe Veolia, qui détenait jusqu’à présent le marché : «Sur le plan financier, la différence entre les deux candidats était minime, explique Jean-François Vasseur, le vice-président d’Amiens Métropole en charge de l’économie. L’offre de la CFT est cependant plus avantageuse en termes d’amélioration des relations sociales dans l’entreprise ou de la qualité du service. Par exemple, en ce qui concerne les salaires, la CFT a budgété 17 millions d’euros environ, contre 15,9 en 2008».
Le choix de la CFT n’est pas allé sans susciter d’opposition dans les rangs du conseil communautaire. Des élus ont rapporté plusieurs échecs de la société, notamment à Sophia-Antipolis et Narbonne où son marché n’aurait pas été reconduit.
Pour Gilles Demailly, le président d’Amiens Métropole, ce changement était pourtant indispensable au vu de la baisse constante de fréquentation dans les transports amiénois. Une baisse due, selon lui, à la qualité du service : «La durée de cette DSP sera mise à profit pour réfléchir sur l’organisation des transports et sur la nécessité de maintenir une régie intéressée ou de reprendre ce service en régie directe», promet l’élu.
Le contrat avec la CFT est conclu pour trois ans.
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