Le budget primitif 2009 de la région Champagne-Ardenne a été adopté le 16 décembre par les élus de la majorité (PS, PC, PRG) et du MoDem. Ceux du FN, du Nouveau Centre et de l’UMP ont voté contre. Il s’élève à 590,4 millions d’euros, 720,4 si l’on y ajoute les 130 millions d’euros de crédits renouvelables (ou revolving).
La section de fonctionnement atteint 412 millions d’euros, contre 391 millions d’euros en 2008, cette hausse étant due principalement aux transferts de compétences de l’Etat. En compensation, l’Etat versera 232 millions d’euros à la région, au lieu de 226 millions d’euros précédemment.
La section d’investissement s’élève à 178 millions d’euros, contre 175 millions d’euros l’an passé. Globalement, ce budget augmente de 3,8 % par rapport au précédent (568,4 millions d’euros), et ce sans hausse de fiscalité. Les taux d’imposition sont maintenus à 2,62 % pour la taxe professionnelle, 3,63 % pour le foncier bâti et 4,72 % pour le foncier non bâti.
Les recettes supplémentaires apportées par l’augmentation de 3 % des bases fiscales (3,2 millions d’euros) s’ajoutent aux économies réalisées grâce à une gestion optimisée de la dette.
S’agissant des emprunts, ceux-ci sont ramenés de 81,8 à 66,6 millions d’euros, en raison du recours au crédit-bail pour financer l’achat de matériel ferroviaire, et du retard pris par certaines opérations où l’Etat est maître d’ouvrage : infrastructures de communication et bâtiments universitaires.
Le président de l’exécutif régional, Jean-Paul Bachy (PS), a d’ailleurs affiché clairement la couleur : en matière de politique contractuelle, la région ne paiera pas sa part ni a fortiori celle de l’Etat tant que celui-ci ne respectera pas ses engagements. Le conseil régional a décidé d’écrire au Premier ministre pour lui réclamer une partie des 26 milliards d’euros du plan de relance. « La Champagne-Ardenne pourrait prétendre à quelques dizaines, voire quelques centaines de millions d’euros », estime Jean-Paul Bachy.
De l’argent qui pourrait servir à boucler le précédent contrat de plan, réalisé à seulement 80 %, et à financer deux chantiers importants aujourd’hui en stand-by : l’échangeur avec l’A34 à Reims et l’électrification de la ligne SNCF entre Paris et Troyes.
2009 verra la mise en oeuvre du plan climat régional. On estime que plus d’un tiers du budget se rapporte, de près ou de loin, au développement durable.
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