Charleville-Mézières (Ardennes) a adopté le 11 décembre son budget 2009, sans les voix de l’opposition de droite qui a voté contre. Ce budget s’établit à 98,17 millions d’euros, dont 75,88 pour le fonctionnement. Il est marqué par une hausse de la fiscalité de 2,8 %, dont 2 % dus à la revalorisation des bases et 0,8 % à l’évolution des taux.
L’heure est aux économies, avec une relative stabilité des dépenses de personnel, qui augmentent de 1,42 %, et une baisse de 0,56 % des charges générales. Les investissements se stabilisent à 22,29 millions d’euros, dont un peu plus de 10 financés par l’emprunt. Ils porteront notamment sur la rénovation des quartiers.
L’effort d’investissement de la commune est limité par son niveau d’endettement, qui atteint 73 millions d’euros, soit 1 500 euros par habitant, et par son potentiel fiscal, inférieur de 30 % à celui des villes de même strate.
La maire de Charleville-Mézières, Claudine Ledoux, relève que la faible évolution de la DGF génère en réalité « un manque à gagner de 3 % », soit 430 000 euros. Elle a aussi évoqué les « coûts de débordement » payés par la ville, autrement dit le solde des frais de centralité qui restent à sa charge en raison de l’utilisation des équipements municipaux (crèches, école de musique, médiathèque, etc.) par des usagers extérieurs.
Leur montant est évalué à 2,15 millions d’euros. « Ces charges de centralité pèsent trop lourd sur les seuls Carolomacériens, estime l’élue. Cela ne doit pas durer car cela n’est pas juste. » Et Claudine Ledoux d’en appeler à la solidarité des autres communes, du département, de la région et de l’Etat.
Dans ce contexte financièrement tendu, la ville a néanmoins voulu donner un coup de pouce au CCAS, dont les crédits progressent de 4,23 %.
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