La ville d’Orléans a adopté le 19 décembre son budget 2009 qui s’établit à 232,9 millions d’euros (contre 234,5 millions d’euros en 2008) dont 174,6 en section de fonctionnement et 58,3 en section d’investissement. Ce budget élaboré dans un contexte « extrêmement tendu » selon le maire Serge Grouard se traduit par une « réduction du train de vie » de la ville afin de maintenir le niveau des investissements sans augmenter la fiscalité.
La difficulté vient d’abord des contraintes sur les recettes avec un produit fiscal attendu de 104 millions contre 103 dans le BP 2008. Mais les manques viennent surtout des dotations et notamment celles de l’Etat (36 millions d’euros) qui ne progresseront que de 0,2%. Ainsi la dotation de compensation pour la TP accuse une chute de 36% depuis 2002. Et, crise oblige, les droits de mutation seront plus maigres : 3 millions d’euros contre 4 en 2008 et 5 en 2007.
Les ressources nouvelles appliquées pour la première fois en 2009 (taxe de séjour touristique et peut être sur les logements vacants) ne combleront qu’une petite partie de ce déséquilibre.
Face à la faiblesse des recettes, la ville a maîtrisé ses dépenses de personnel (90,6 millions d’euros contre 89,8) ou les charges de gestion courante (148 millions d’euros contre 147 millions d’euros). Ces efforts permettront de maintenir un autofinancement brut de 20 millions, autant qu’en 2008, sans toucher aux dépenses d’équipement, qui malgré une petite baisse (46,6 millions d’euros contre 47,6 en 2008) demeurent à un niveau élevé afin de lancer de grands travaux, dans le centre ville notamment, pour accompagner l’arrivée du tram.
La ville devra emprunter 22,9 millions d’euros contre 19 l’an passé avec un encours de dette de 104,5 millions d’euros contre 97,4 en 2008. En temps de crise, la ville estime donc avoir maintenu ses « grandes marges de manoeuvre ».
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