Le conseil régional Nord-Pas-de-Calais a adopté le 19 décembre son budget primitif 2009. Il s’équilibre à hauteur de 2,1 milliards d’euros, en progression de 0,7%. Le budget marque un tour de vis sur les dépenses de fonctionnement de la collectivité : à périmètre constant, elles n’augmentent que de 1,5% (soit 1.400 millions). Mais l’opposition ne s’en satisfait pas, évoquant au contraire « une inflation des effectifs de notre conseil régional, notamment des emplois administratifs et une dérive des frais de fonctionnement », selon Jacques Vernier (UMP).
La collectivité maintient ainsi un niveau élevé d’investissements à hauteur de 706 millions d’euros (-2,7%), un niveau volontairement important « pour soutenir l’activité économique locale », explique Bernard Roman, vice-président aux finances. Les dotations d’Etat augmentent à peine, à hauteur de 629 millions d’euros. La dotation globale de fonctionnement monte de 1,68% ; les autres dotations n’évoluent pas.
L’exécutif conteste encore les manques à gagner dus au plafonnement de la taxe professionnelle (20 millions) ou à l’insuffisante compensation des charges de décentralisation (13 millions). Or le levier fiscal est devenu très minoritaire, représentant désormais seulement 27% des recettes de la région, en dehors des taxes sur les cartes grises, qui rapportent 7% supplémentaires.
Le conseil régional a choisi de ne pas augmenter sa fiscalité. En revanche, il accroît légèrement son recours à l’emprunt, porté à 420 millions d’inscriptions (412 millions en 2008), dont 66 millions sont programmées au titre du grand emprunt d’un milliard d’euros engagé par la collectivité pour ses infrastructures de transports durables.
L’encours de dette atteint fin 2008 un montant de 1,438 milliard d’euros (dont 50% en taux fixe, le reste en taux variable ou révisable, mais sans produit toxique), soit un niveau d’endettement moyen par habitant de 360 euros, à comparer à 232 euros en 2001.
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