Le répit n’aura été que de courte durée. Le 18 décembre 2008, après un an de pause, le conseil général de l’Oise a décidé de reprendre le chemin des hausses fiscales, entamé en 2006 (+8,5%), poursuivi en 2007 (+ 7,5%), et interrompu en 2008. Pour 2009, cette hausse se montera à + 4,3% pour les ménages (taxe d’habitation, foncier bâti et non bâti) et à + 6,45 % pour la taxe professionnelle.
En cause, la crise, la Révision générale des politiques publiques (RGPP) et les transferts de charges de l’Etat, qui, selon les calculs du département, n’auraient été compensés qu’à hauteur de 62% sur la période 2004-2009.
Quoi qu’il en soit, le budget 2009, hors renégociation de la dette, s’élèvera à 819, 6 millions d’euros, répartis entre 227,2 millions d’euros de dépenses d’investissement et 592,3 millions d’euros de dépenses de fonctionnement. Le département aura par ailleurs recours à un emprunt de 125, 3 millions d’euros, soit 40 millions d’euros de plus qu’en 2008.
«Face aux transferts de charges non compensés, le conseil général veut faire un effort particulier pour maîtriser ses dépenses», a expliqué Yves Rome, le président de la collectivité.
Les membres de l’opposition ont vivement critiqué ce budget et le choix «pénalisant pur les particuliers et les entreprises» de la hausse fiscale. Ils ont également demandé le report de l’opération Ordi 60, qui prévoit, dès février, l’achat d’un ordinateur individuel pour les collégiens du département.
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