Près de quarante-huit heures après les importantes chutes de neige qui se sont abattues sur les Bouches-du-Rhône, l’agglomération marseillaise vivait toujours au ralenti, le 8 janvier. A la mi-journée, la préfecture avait autorisé la réouverture partielle ou totale de certains axes autoroutiers, mais plusieurs tronçons, notamment sur les autoroutes A7 et A55, restaient interdits à la circulation en raison du risque de verglas.
Les établissements scolaires, qui avaient été fermés les 7 et 8 janvier, devraient, dans la plupart des cas, le rester vendredi 9 janvier. Dans les communes, les services tournaient au ralenti ou étaient totalement paralysés, notamment en matière de ramassage des ordures ménagères ou de transports urbains. A Marseille, par exemple, la Régie des Transports avait remis en service le tramway dans la matinée du 8, mais le métro ne fonctionnait que partiellement, tandis que les autobus étaient maintenus dans les dépôts.
Mobilisation
En fin d’après-midi, 2500 foyers étaient toujours privés d’électricité dans l’est du département, alors que certaines villes, à l’instar d’Aix-en-Provence, maintenaient un dispositif d’hébergement pour les automobilistes en détresse, pris en charge par les sapeurs-pompiers et les policiers municipaux.
La préfecture de région estimait à 2000 le nombre des personnels mobilisés depuis le début des intempéries. Outre les moyens de l’Etat (250 policiers et gendarmes), le conseil général (220 agents du service des routes départementales et 890 sapeurs-pompiers du SDIS), la communauté urbaine de Marseille (280 personnels déployés sur les 17 communes, 240 sur Marseille effectuant du déneigement) et la ville de Marseille (250 agents des services techniques et de la police municipale) ont participé aux opérations de secours.
Des faiblesses dans le dispositif ?
Eugène Caselli, président (PS) de la communauté urbaine de Marseille Provence Métropole, a estimé, jeudi 8 janvier au soir, que cette crise avait été gérée « du mieux possible par rapport à l’ampleur de l’enneigement ». « Je crois que les moyens ont fonctionné au maximum des possibilités que nous avions, a-t-il déclaré. Nous n’avons pas été aidés par les prévisions météo qui étaient, à notre avis, un petit peu trop optimistes par rapport à ce qui a été la réalité de la situation.
Interrogé sur les points faibles du dispositif mis en place, Eugène Caselli a indiqué « qu’il aurait fallu disposer d’un peu plus de technique en amont », en particulier « un peu plus d’engins de salage et de déneigement ». « Les moyens techniques que nous avions n’étaient pas suffisants parce qu’ils étaient adaptés à ceux d’une ville du Sud et pas à ceux d’une ville du Nord où il neige très souvent. Nous avons donc fait appel à des entreprises privées et nous avons réussi en fin de soirée à dégager tous les grands axes de Marseille », a-t-il expliqué.
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