L’Europe de l’électricité est en marche. C’est du moins le message qu’a voulu faire passer le gestionnaire français du réseau de transport d’électricité, RTE, au cours de la présentation annuelle de ses résultats, le 14 janvier 2009 à Paris. Le gestionnaire français est revenu sur l’ouverture, le 18 février 2009 d’un centre de coordination conjoint d’exploitation des réseaux, à Bruxelles, destiné à renforcer la coordination technique dans toute la zone de l’Europe du centre-ouest. Cette ouverture, initiée par RTE et son homologue belge Elia, s’inscrit en fait dans une série d’initiatives européennes pour tenter de coordonner ce type de réseaux. L’un d’entre eux sera par exemple prochainement ouvert à la frontière germano-néerlandaise, permettant à deux opérateurs, RWE-TSO et TenneT, d’assurer une connexion plus efficace entre les deux pays.
Echange de données
Objectif du centre de Bruxelles : partager outils, données et logiciels. «Le but est d’avoir une idée de la sécurité sur les réseaux du Nord-Ouest de l’Europe», explique le président du directoire de RTE, Dominique Maillard. Le président du directoire de RTE plaide pour «un niveau de sécurité plus élevé» sur les réseaux électriques européens et «un renforcement de l’échange de données» entre les gestionnaires nationaux.
Reste pourtant un problème de poids: la multiplicité des opérateurs allemands. La République fédérale compte en effet quatre gestionnaires de réseau de transport d’électricité. «La question d’un regroupement se pose pour les opérateurs allemands», estime Dominique Maillard. «Mais cela n’exclut pas, en attendant, des coopérations techniques renforcées.» Vattenfall Europe Transmission, qui exploite les réseaux et installations très haute tension à Berlin, Hambourg et dans les régions de l’ex-Allemagne de l’Est a déjà manifesté son intérêt pour l’initiative franco-belge. Selon RTE, c’est également le cas de son équivalent britannique, National Grid.
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