Le symbole n’est pas sans valeur : soixante-quatre ans après la fin de la deuxième guerre mondiale, une unité de l’armée allemande (Bundeswehr) pourrait s’installer sur un site militaire strasbourgeois. Cette mesure s’inscrit à la fois dans le cadre du plan de modernisation de la défense nationale et la relance de la Brigade franco-allemande.
Ce deuxième aspect a conduit la chancelière allemande Angela Merckel a proposer l’installation en Alsace d’une unité allemande en échange du maintien par la France du 110è Régiment d’infanterie à Donaueschingen (Allemagne).
Pour l’heure véhiculée par la presse (Der Spiegel du 19 janvier), la position de la chancelière est validée par le secrétaire d’Etat à la Défense et aux anciens combattants Jean-Marie Bockel. Le maire de Mulhouse a annoncé qu’il défendait la candidature de Strasbourg pour accueillir l’unité allemande, plutôt que Bitche et Metz, préoccupées par le remplacement d’unités militaires en instance de départ. Selon le secrétaire d’Etat, le gouvernement allemand privilégie une implantation en Alsace. Strasbourg compte déjà l’Etat major de l’Eurocorps (France, Allemagne, Benelux, Espagne).
La Bridage franco-allemande (2 300 soldats français et 3 150 allemands) s’est illustrée par une mission en Afghanistan en 2004 et doit participer à une opération au Kosovo dès février
mais avec seulement une dizaine d’Allemands pour environ 500 Français
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