La Camerata obtient un vrai vote de confiance. Le 2 février 2009, le conseil municipal de Dijon a validé le transfert de l’orchestre de l’opéra de Dijon au sein de la Camerata de Bourgogne (statut associatif), en approuvant la convention d’objectifs et de moyens.
Concrètement, ce transfert marque la dissolution de l’orchestre de l’Opéra Dijon, créé il y a 30 ans, dont les 44 musiciens rejoindront tous l’ensemble que dirige le trompettiste Thierry Caens. Dans les trois mois, tous les contrats de travail auront été transférés à la Camerata, de même que les moyens financiers que la ville attribuait jusqu’alors à l’Opéra Dijon (une régie personnalisée). Soit 800.000 euros par an, qui s’ajoutent à la subvention que la Camerata perçoit chaque année (300.000 euros).
Objectif : créer un orchestre à rayonnement régional. Qui, outre les concerts symphoniques et les concerts de musique de chambre qui constituent aujourd’hui le «fonds de commerce» de la Camerata, travaillera aux côtés de l’Opéra Dijon, notamment dans le cadre de ses productions lyriques.
Finie la concurrence
Cette nouvelle donne met fin à la concurrence à laquelle se confrontaient les deux formations, alors qu’elles se positionnaient parfois sur le même «créneau» : la musique symphonique. Une concurrence que l’on pourrait presque qualifier de commerciale car, dans les faits, les deux formations sont composées à 85% des mêmes musiciens.
Au-delà, Thierry Caens est chargé de porter une ambition forte : celle s’élever le niveau de l’orchestre «en harmonisant les pratiques», dit-il. Ce nouveau défi doit contribuer à nourrir le projet que porte Laurent Joyeux : celui d’amener l’Opéra Dijon, qu’il dirige, dans le club des grandes maisons d’opéra en Europe.
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