Le tout début des « bonnets rouges », mouvement qui a réuni plusieurs dizaines de milliers de manifestants pour dénoncer l’écotaxe en 2013, c’est lui. Le festival des Vieilles charrues, c’est encore lui. A son palmarès, il faut encore ajouter un combat de haute lutte avec Roselyne Bachelot, ministre de la Santé en 2009, contre la fermeture de la maternité et des services de chirurgie de l’hôpital de Carhaix. « Elle n’avait même pas pris la peine de nous recevoir. C’est son fils qui nous avait accueillis au ministère. Drôle de façon de respecter les élus locaux », se remémore-t-il autour d’un verre de vin rouge. Avant de devenir maire (DVG) de Carhaix-Plouguer, Christian Troadec a eu plusieurs vies. Barman à la sortie de ses études, le jeune homme sympathise avec le rédacteur en chef du « Télégramme ». « De fil en aiguille, à force de remplacements et de piges, je suis devenu journaliste à plein temps. » Entre-temps, en 1992, il fonde le festival des Vieilles charrues. « Nous étions une bande d’amis qui aimait la musique et Carhaix. Si nous voulions rester en centre Bretagne, il fallait créer quelque chose. Il n’y a avait presque pas de festival de rock en France. On s’est dit qu’on tenait une idée », s’esclaffe-t-il. Très vite, l’événement se fait connaître, notamment grâce à son nom. « La première année, nous avons invité 500 personnes. En 2018, nous avons accueilli plus de 280 000 festivaliers, avec d’immenses retombées économiques. »
Coups d’éclat
Mais l’important n’est pas là, estime l’édile. « Dès les premières années, nous avons souhaité que le festival soit pérenne et devienne un vrai outil d’aménagement du territoire. » Pour preuve, l’équipe des Vieilles charrues décide de donner un million d’euros en 1999 au réseau d’écoles Diwan. Objectif ? Maintenir en vie cette association qui défend la langue bretonne et lui permettre d’ouvrir un lycée à Carhaix.
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