« Nous avons voulu anticiper sur la loi Handicap du 11 février 2005 qui va conduire en 2010 à la suppression de la barrière de l’âge de 60 ans. Cela signifie qu’il faut prévoir le rapprochement et la convergence des secteurs du handicap et de la gérontologie « , a déclaré le président du conseil général de la Dordogne Bernard Cazea le 6 février 2009 à Périgueux.
Cette déclaration a servi de préambule à la présentation du Système de mesure de l’autonomie fonctionnelle (Smaf) que teste depuis septembre 2008 le conseil général avec neuf structures dans le sud de la Dordogne :
- 3 services d’aide à domicile
- 3 Ehpad
- 3 établissements spécialisés pour personnes handicapées.
Inventé par le professeur de médecine Réjean Hébert, doyen de la faculté de médecine et des sciences de la santé de l’université de Sherbrooke au Québec, le Smaf mesure le degré d’autonomie conservé par la personne âgée ou handicapée à partir de 29 fonctions : « On a un portrait des besoins de la personne qui va permettre de définir un plan d’accompagnement pour améliorer l’autonomie de la personne », a expliqué le professeur de médecine.
L’expérimentation va permettre également de faire un comparatif avec la grille AGGIR et ses six niveaux de dépendance, semble bien insuffisante par rapport au Smaf.
A ce jour, 45 intervenants ont été formés au Smaf pour pouvoir évaluer d’ici à juin 3.000 personnes.
En juin 2010, un rapport donnera les réponses pour généraliser ou pas le Smaf en France. A ce titre, l’expérimentation menée par la Dordogne bénéficie du soutien et du financement de la Caisse nationale de solidarité de l’autonomie.
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