Dans un contexte présenté comme « contraint » par le maire (PS) Michel Moyrand en raison, notamment, du handicap lié à la baisse de la démographie et au gel des dotations, les élus de la Ville de Périgueux (Dordogne) ont adopté le 24 mars un budget primitif établi à 66,9 millions d’euros (soit une hausse de 14,5% par rapport à 2010).
Plus de 30% de hausse pour les dépenses d’équipement
Sortie du réseau d’alerte dans lequel elle était entrée en 2008 grâce notamment à une maîtrise des dépenses, la commune a inscrit 10,6 millions d’euros de dépenses réelles d’équipement, en hausse de plus de 30%.
L’emprunt (8 millions d’euros) financera en partie ces investissements avec des projets comme la construction d’une école, la mise en accessibilité du théâtre, la rénovation de l’Eglise de la Cité et des travaux de voirie pour 2,4 millions d’euros.
En termes de recettes, la commune ne connaît pas encore le montant global de la DGF, mais elle prévoit une perte de 50 000 euros sur les deux parts (dotation de base et dotation de superficie).
Elle a toutefois opté pour une stabilité des taux d’imposition, soit :
- 14,58% pour la taxe d’habitation ;
- 44,54% pour la taxe foncière bâti ;
- 105,50% pour la taxe foncière non bâti.
Les 3 taxes directes locales, les attributions de compensation et les taxes indirectes, dont le montant s’élève à 28,5 millions d’euros, constituent l’essentiel des recettes de fonctionnement.
La commune mise, par exemple sur une augmentation de 16% du produit des droits de mutation.
+ 1,3% pour les dépenses de personnel
Plus de la moitié des dépenses de fonctionnement (43,5 millions d’euros contre 42,7 millions d’euros en 2010) concernent les charges de personnel (23,1 millions d’euros) en augmentation de 1,3%, notamment du fait de la revalorisation salariale.
La reprise en régie de l’entretien des bâtiments communaux va également se traduire par un transfert du coût des prestations de nettoyage sur le chapitre des dépenses de personnel.
Les charges à caractère général (8,3 millions d’euros) sont en progression de 4,9% par rapport à 2010. L’augmentation des tarifs du gaz et de l’électricité ainsi que la mise en place de nouveaux services expliquent cette évolution.
La commune a notamment créé un plan de gestion des déchets avec des dépenses en augmentation depuis 2010, passant de 30 000 à 70 000 euros.
Elle doit enfin intégrer la charge du fonctionnement de la plate-forme aéroportuaire de Bassillac et de la liaison aérienne Paris-Périgueux (soit 207 500 euros contre 215 000 euros en 2010).
1,4 million réservés au remboursement des intérêts de la dette
Dans le BP 2011, les charges financières représentent 3,4% des dépenses de fonctionnement. La commune réserve 1,4 million d’euros (contre 1,8 million d’euros en 2010) au remboursement des intérêts de la dette.
Au 31 décembre 2010, l’encours de dette s’élèvait à 39,5 millions d’euros (contre 41,09 millions d’euros l’année précédente). La capacité d’autofinancement brute prévisionnelle est estimée à 2,7 millions d’euros (contre 3 millions d’euros en 2010).
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