Un compte à rebours est engagé dans le Gard pour la relance du projet de mise à 2×2 voies des routes nationales 86 et 580 entre l’autoroute A9 et Pont-Saint-Esprit. La modernisation de cet itinéraire de 30 km, baptisée la «Rhodanienne», a été déclarée d’utilité publique le 13 avril 1999. Cette déclaration étant valable dix ans, elle deviendra caduque le 13 avril prochain, si l’Etat n’a pas engagé la procédure d’acquisition foncière avant cette date. Or l’opération ne fait l’objet d’aucune programmation officielle et ne figure pas dans le plan de relance récemment présenté par le gouvernement.
D’où l’inquiétude des élus locaux qui redoutent un abandon pur et simple du projet. Le 17 février, plusieurs dizaines d’entre eux ont occupé le péage de l’autoroute A9 pour se faire entendre. « La Rhodanienne irrigue l’ensemble du Gard rhodanien, qui constitue le poumon économique du département. Or elle est aujourd’hui saturée », fait-on valoir au conseil général du Gard.
Pour tenter de débloquer le dossier, le président de l’exécutif départemental, Damien Alary (PS), a proposé à l’Etat de financer les acquisitions foncières nécessaires à la réalisation des déviations de Bagnols-sur-Cèze et L’Ardoise. Une contribution consentie «à titre tout à fait exceptionnel et par dérogation au principe de décroisement financier voulu par l’Etat», rappelle Damien Alary dans une lettre adressée au ministre de l’Ecologie et de l’Aménagement du territoire, Jean-Louis Borloo. L’apport de la collectivité, dans cette hypothèse, se chiffrerait entre 4 et 6 millions de francs, sur un investissement global estimé à 150 millions d’euros.
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