Le conseil général de la Manche a manifesté son intérêt pour le projet gouvernemental de soutenir la construction, d’ici 2001, d’au moins une centrale solaire dans chaque région française (puissance cumulée : 300 mégawatts). Le département bénéficie d’une belle luminosité. Cherbourg, par exemple, affiche 1 870 heures d’ensoleillement annuel. Le potentiel énergétique est là.
Des entreprises locales sont prêtes à relever le défi et le conseil général a déjà identifié un terrain conforme, dont il est propriétaire avec le syndicat mixte du Cotentin ; une surface agraire de 40 hectares sur la commune de Brix. Le champ répond aux critères exigés : exposition, terrain plat, proximité d’une ligne à moyenne tension, zone agricole pour une utilisation au titre du service public.
Le conseil général de la Manche ajoute : « Une zone tampon doit être prévue pour préserver la vue sur le paysage. D’autre part, l’emprise foncière prévue pour l’installation de la centrale n’obèrera en rien l’utilisation du terrain agricole puisque, par exemple, des moutons peuvent coexister facilement avec des panneaux solaires. » La zone pourrait être retenue dans les prochaines semaines.
Conseil général de la Manche et syndicat mixte du Cotentin se sont impliquées en tant que « facilitateurs » du projet. « Nous ne sommes ni maître d’ouvrage, ni maître d’oeuvre. Des entreprises privées vont répondre à l’appel d’offres et elles ne peuvent le faire qu’avec l’assurance de surfaces disponibles », précise Michel Canoville, président du syndicat mixte. Mais si les candidates sont retenues, ce sera pour le Cotentin une nouvelle vitrine économique. « C’est un projet intéressant, lié au développement durable. C’est la perspective également d’être les premiers engagés dans une technologie nouvelle, de pointe, de voir se développer dans le Cotentin une industrie de création, avec des emplois à la clé. La multiplication des PME et la diversification des activités sont un gage de développement. », s’enthousiasme Michel Canoville.
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