Celui-ci s’est félicité dans un discours très politique, de trois ans d’une mandature à la tête d’une majorité socialiste « unie, solidaire, cohérente dans ses choix, préservant la liberté de tous.. ».
Il a également expliqué ses orientations budgétaires, soulignant qu’il avait privilégié la maîtrise des investissements pour éviter l’emprunt, tout en rappelant le poids des 48% des dépenses totales accordées au social sur lesquelles le département « n’a aucune capacité de décision.. ».
On notera dans la part de ces mêmes dépenses hors dette la place accordée :
- à l’aide aux communes et au développement du territoire (18,1 millions d’euros),
- celle des routes (13,8 millions d’euros),
- du tourisme (5,1 millions d’euros),
- du bâtiment (4,5 millions d’euros),
- des EHPAD (3,8 millions d’euros).
Les investissements atteignent 51,3 millions d’euros, financés pour 40 millions d’euros par l’emprunt, tandis que divers chantiers comme la déviation d’Ussel ou le centre départemental de l’enfance sont poursuivis.
Les 1.479 agents permanents et 1.062 non titulaires employés par la Corrèze coûteront cette année 3,3 % de plus (de 47,3 millions d’euros à 48,9 millions d’euros), et les recettes échapperont à toute augmentation d’impôts, à laquelle François Hollande a déclaré « se refuser catégoriquement.. ».
Il a aussi dévoilé son analyse sur l’avenir de son institution pour laquelle il déplore « la fin d’une époque, et la fin de la place du département dans l’organisation territoriale française.. »
Côté opposition, (majoritairement UMP), on a refusé le vote, dénonçant, via Jean-Pierre Dupont (prédécesseur de l’actuel Président) « un ton à la dramatisation, l’absence de prospectives économiques, une trop grande rigueur de la gestion, et un vieux principe d’achat des électeurs.. ». Les communistes ont marqué leur inquiétude vis-à-vis des contraintes pesant sur la Corrèze, dont « la dette plombe le budget avec un remboursement pourant atteindre 10% de la masse budgétaire de l’année.. »
Un élément d’appréciation lors des cantonales
A quelques jours des cantonales, qui pourraient voir basculer le département de gauche à droite (François Hollande dispose d’une seule voix de majorité, et 19 siège sur 37 sont à renouveler) le budget 2011 est observé à la loupe par les adversaires comme les partisans du président.
«Ce sera un élément d’appréciation, souligne Jacques Spindler chargé de la communication au CG. D’autant plus que François Hollande a tenu sa parole en faisant du non recours à l’impôt son cheval de bataille, refusant d’augmenter ces derniers, malgré une situation difficile. Il considère les prélèvements existants déjà bien suffisants, et ne souhaite pas augmenter la pression fiscale, arrivant à équilibrer ses comptes entre dépenses, investissements, économies et recettes, et ce malgré que la Corrèze soit le département le plus endetté de France. Situation venue de l’ex majorité qui de 2003 à 2008 a largement contribué à ce phénomène.. »
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