Le budget 2011 du conseil général du Morbihan, adopté le 20 janvier 2011, reflète à sa manière les contraintes pesant sur les finances des collectivités, quelque soit leur orientation politique. Présidé par le sénateur de centre-droit Jo Kerguéris (qui ne se représente pas), et de ce fait seul département breton à majorité non-socialiste, le Morbihan a voté un budget dans la ligne des précédents, ce qui lui vaut d’apparaître aux yeux de l’opposition de gauche comme un « budget d’attente ». Il s’élève à 707, 8 millions d’euros (en hausse de 2,23% par rapport à 2010), avec une poursuite du désendettement. La dette est stable en 2011, à 76,5 millions, et elle a été réduite de 8% entre 2004 et 2011, à 237 millions en cumul.
La section de fonctionnement (494,6 millions, soit 69,9% du total) est marquée par une légère hausse des dépenses de personnels (107,9 contre 104,3 millions). En revanche, les subventions aux communes et intercommunalités font les frais de la rigueur, et sont ramenées à 3 millions d’euros, contre 3,3 millions un an plus tôt. Les recettes progressent à 582,4 millions cette année, contre près de 570 millions en 2010. La hausse des dotations de l’Etat (+ 2 millions, à 152 millions d’euros) y contribue. Quant à l’embellie des droits de mutations, elle profite à ce département réputé pour son attractivité : ils progressent ainsi de 8,5 millions, à 58,5 millions.
Léger repli des investissements directs
La section d’investissement, quant à elle, s’établit à 213, 2 millions et progresse donc de 1,7% par rapport à 2010. Toutefois, les dépenses d’investissements directes s’inscrivent en léger repli de près de 3 millions, à 75,1 millions, tout comme les subventions d’équipement versées (79,9 millions contre 81,1 millions).
Par grands chapitres, les dépenses d’action sociale et de santé (fonctionnement et investissements représentent 40% du budget, soit 281 millions, en hausse de 4,3% avec une progression dans tous les secteurs, souligne le conseil général. Le poste « personnes âgées » augmente ainsi de 4,5% à 83,63 millions dont 67,4 millions au titre de l’APA et 12,7 millions affectés aux frais d’hébergement . Celui consacré à l’insertion et l’emploi progresse de 5,9%, à 62,72 millions, celui des personnes handicapées atteint 60,36 millions (+ 6,9 %), dont près de 39 millions au titre des frais d’hébergement et 12 millions à la prestation de compensation du handicap.
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