Le conseil régional des Pays de la Loire a adopté un budget primitif 2011 qualifié « d’offensif » puisque voté dans un contexte de réduction de l’autonomie financière évalué par la collectivité à 100 millions d’euros sur la période 2011-2014. L’exercice qui affiche une hausse de 0,8 %, à 1,406 milliard d’euros, voit la création d’un fonds régional de co-investissement pour les PME de moins de 250 salariés. Doté d’un capital de 2 millions d’euros, il interviendra en partenariat avec les acteurs privés et ciblera des entreprises industrielles en phase d’amorçage, de développement, de création ou de transmission. Il complète les engagements de la région dans ce domaine, déjà actionnaire de 6 fonds aux côtés de la Caisse des dépôts et de banques, et le dispositif du P2RI, « prêt régional de redéploiement industriel », lancé en juillet 2009 auprès des entreprises pour les aider à faire face à la crise.
Progression de la masse salariale – Les dépenses de fonctionnement demeurent stables en données relatives, représentant 54,8 % du budget avec un total de 771,4 millions d’euros.
La masse salariale continue néanmoins de progresser sensiblement avec une hausse de 4 %, à 130 millions, après une augmentation de 6,26 % en 2010.
Cette évolution est « constituée pour l’essentiel des effets de GVT (glissement, vieillesse, technicité) », indique la collectivité.
La part réservée à l’investissement s’élèvera à 635,5 millions d’euros contre 629 millions l’an passé. Les principaux postes concernent les lycées (65 millions) avec notamment cinq nouveaux établissements prévus d’ici 2014, les contrats de développement territorial (46,1 millions) et le transport ferroviaire comprenant le matériel roulant (35 millions) et les infrastructures (37 millions). La session aura été marquée par le clash au sein de la majorité entre élus socialistes et écologistes sur le dossier de Notre-Dame-des-Landes : ces derniers ont finalement obtenu que la contribution (100 000 euros) de la collectivité au syndicat mixte en charge de la réalisation du futur aéroport soit retirée. De même, les écologistes se sont opposés à une partie du volet transports qui prévoit des études pour une ligne ferroviaire Nantes-Rennes par Notre-Dame-des-landes et la LGV Le Mans-Rennes, provoquant la colère du président socialiste, Jacques Auxiette.
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