Département du piémont pyrénéen, l’Ariège opte pour 2011 sur un budget primitif en légère augmentation (+ 0,7%) à 228,5 millions d’euros. En période de rigueur budgétaire, l’assemblée ariégeoise a pu conserver sa capacité d’investissement, en s’aidant sur le désendettement réalisé les années précédentes.
Les choix budgétaires 2011 n’en demeurent pas moins marqués par la rigueur. Les dépenses de fonctionnement, en augmentation de de 7,7 % (154,4 millions d’euros), concernent en priorité le social.
Les dépenses de solidarité, qui cumulent les trois allocations RSA, PCH et APA, en augmentation de 2 %, totalisent 47,9 millions d’euros, dont plus de la moitié sont consacrés au RSA. Les élus ariégeois ont d’ailleurs à ce titre saisi le Conseil constitutionnel pour demander réparation du préjudice des compensations financières pour ces trois allocations, l’équivalent à fin 2010 de 16,2 millions d’euros et qui n’ont pas été versées par l’Etat depuis 2006.
L’évolution des charges de personnel (+ 5,7 %) est principalement due au transfert de cinquante agents de l’ex-DDE. Ramené à un effectif constant, la progression de ces dépenses en personnel est inférieure à 2 %.
Les dépenses d’investissement en baisse de 8 % (51,7 millions d’euros) permettent de consacrer 12,2 millions d’euros à l’entretien des routes et 4,1 millions d’euros aux collèges.
L’assemblée départementale a également choisi de maintenir son aide pour équipement des cinq stations de ski du département, un secteur économique vital pour le département.
Les recettes de fonctionnement augmentent de 3 %.
Les dotations de l’Etat en quasi stagnation atteignent 42 millions d’euros. La fiscalité directe s’inscrit par ailleurs à 43 millions d’euros. Les élus ariégeois ont fait le choix pour le foncier bâti (38 millions d’euros), d’anticiper sur le budget primitif une augmentation des bases de 2 % et une stabilité des taux.
L’ IFER ou Imposition Forfaitaire sur les Entreprises de réseaux (1 million d’euros) et la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises ( 8,2 millions d’euros) versées par l’Etat au titre de la suppression de la taxe professionnelle, figurent au chapitre de la fiscalité directe en application de la nomenclature comptable M52.
Le recours à l’emprunt (15,2 millions d’euros) se maintient au même niveau qu’en 2010 avec un encours de la dette de 28 millions d’euros et une annuité de 4,9 millions d’euros.
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