Après deux ans de pause fiscale, la ville de Marseille a décidé, le 30 mars, à l’occasion du vote de son budget primitif, de relever ses impôts locaux de 4,9%. Une hausse que le maire (UMP) Jean-Claude Gaudin a justifiée par l’impact de la crise économique sur les finances municipales (9 millions d’euros de droits de mutation perdus en 2008) et par la stagnation ou la diminution des recettes allouées par l’Etat.
S’élevant à 1,378 milliard d’euros (contre 1,653 milliard l’an dernier), le budget 2009 se caractérise par un maintien de l’investissement à un niveau élevé, malgré une légère inflexion. Le montant des dépenses affectées à la section d’investissement s’établit à 520 millions d’euros (587 millions en 2008) dont 224 millions (252 millions en 2008) seront consacrés aux études, travaux ou acquisitions foncières.
Au cours des prochains mois, l’action de la municipalité sera «particulièrement soutenue», indique la mairie – investissement et fonctionnement confondus – dans les domaines de la sécurité et de la salubrité publique (126 millions d’euros), de la santé (119 millions) et de l’éducation (174 millions). Sous l’effet de l’organisation par la cité phocéenne de l’année européenne 2013 de la culture, le budget de l’action culturelle monte également en puissance. Il mobilisera en 2009 une enveloppe de 126,5 millions d’euros.
«Serrer les boulons»
Au chapitre «fonctionnement», la ville «va serrer les boulons et redéployer ses agents, parfois en fusionnant des services», comme l’explique son directeur général des services, Jean-Claude Gondard. Cette approche se traduit au budget par une réduction en volume des dépenses de fonctionnement qui, tout en augmentant légèrement (1,18%), restent au dessous du niveau de l’inflation.
Pour financer son action, Marseille empruntera un peu plus que l’an dernier (141 millions d’euros contre 135 millions) et cédera pour 55 millions d’euros d’actifs. Elle table sur un autofinancement net de 55,9 millions d’euros et sur une épargne brute de 57,4 millions d’euros.
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