C’est non sans humour que Claude Gewerc, le président socialiste de la région Picardie, a ouvert, le 13 décembre dernier, la session consacrée à l’examen du budget primitif 2011, en affirmant que « la nouvelle donne fiscale avait au moins le mérite de simplifier l’exercice, les recettes échappant pour l’essentiel à la décision de notre collectivité ».
En 2011, celles-ci devraient représenter quelque 800 millions d’euros (M€), entraînant une légère baisse du budget global qui s’établira à 940 millions d’euros, contre 960 en 2010 (hors emprunt).
« 333,8 M€ d’investissement sont prévus en 2011, ce qui en fait le deuxième budget d’investissement le plus élevé de l’histoire du conseil régional. Il nous donne les moyens de poursuivre notre stratégie de développement pour la Picardie en finançant des projets dont la durée de vie est le plus souvent supérieure à 30 ans, et ce avec un emprunt supplémentaire de 174,3 M€, soit 19 M€ de moins qu’au BP 2010 », a affirmé l’élu.
Appels à projet et enveloppes « critérisées » – La nouvelle donne budgétaire a conduit la région à revoir ses priorités et surtout ses méthodes d’intervention en « favorisant les logiques d’appels à projet et d’enveloppes +critérisées+, plutôt que l’ouverture de lignes générant des droits aux conséquences budgétaires mal maîtrisées ».
Cette stratégie se traduira par exemple par une réduction des subventions directes aux entreprises, au profit d’avances remboursables ou de dispositifs de capital risque.
« Pour 1 euro investi dans la société de capital risque Picardie Investissement, 20 euros d’investissements productifs sont générés en région. Notre collectivité doit pouvoir bénéficier d’un légitime retour, a poursuivi Claude Gewerc. D’une certaine manière, nous réinventons par nos propres moyens le cercle vertueux que représentait la TP ».
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